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Roger Toupin,
épicier
variété |
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Un
film de Benoit Pilon
Chronique du quotidien autour de la vie de Roger Toupin, propriétaire
d'une épicerie de quartier, devenue le lieu de rencontre des vieux
habitués beaucoup plus qu'un commerce. Tourné sur une longue période,
le film témoigne de façon sensible et touchante des derniers moments
d'une époque où l'épicerie était au cœur de la vie d'un quartier.
Chronique d'un type de commerce en voie de disparition…
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le dossier de presse |
Mot du réalisateur |
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"J’habite
en face de chez Roger. Avant de décider de faire le film, j’ai observé
pendant plus d’un an cette vitrine étrange au contenu hétéroclite, cet
homme d’apparence un peu taciturne, appuyé rêveur sur son vieux
congélateur, immobile dans l’attente d’un improbable client. Je le
voyais aussi l’été avec sa vieille mère, assis sur un banc de bois
déposé sur le trottoir devant le magasin. Il jouait de l’accordéon ou
de la musique à bouche, bientôt rejoint par un ami et voisin qui
sortait son violon. Et je me disais qu’on était pourtant en l’an 2000
sur le Plateau Mont-Royal!
J’ai eu envie de connaître Roger et de percer le secret de ce lieu
étrange, mémoire d’un temps révolu. Qu’y a-t-il derrière cette façade
qui me rappelle les tableaux d’Edward Hopper! Qui sont ces gens qui
viennent chez Roger quotidiennement, siroter un café pendant des heures
en se tirant la pipe? Et surtout, qui est ce Roger Toupin, maître des
lieux, qui s’occupe à la fois de son commerce et de sa mère malade? Ce
que j’ai appris m’a étonné et ravi. J’y ai découvert un monde où les
fantômes se manifestent et où les contraires s’attirent et se
respectent. Et c’est ce petit monde aujourd’hui disparu que je vous
invite ici à découvrir et à apprécier.
Ce projet s'inscrit pour moi en continuité directe avec la démarche
amorcée dans Rosaire et la Petite-Nation
: montrer dans leur quotidien des gens simples, plutôt heureux, et dont
on dit souvent qu'ils n'ont pas d'histoire. Des personnages qui vivent
aujourd'hui avec des valeurs d'une autre époque et qui, dans leur
simplicité, m'inspirent une poésie du quotidien d'une sensibilité
universelle, une sorte de réalisme poétique documentaire. Sans chercher
à cacher leur côté étrange, parfois même un peu décalé et qui peut
faire sourire, j’ai voulu les filmer de façon attachante, sans essayer
de les plaindre ni de les magnifier. Contrairement à Rosaire... qui se
déroulait principalement dans un petit village de campagne, Roger
Toupin... décrit un microcosme urbain, au coeur d'un quartier branché
de Montréal. L'aspect «hors du temps» du sujet en apparaît d'autant
plus clairement. Des questions comme la mémoire, le changement, la
gentrification et l'éclatement des familles sont abordées, sans mièvre
nostalgie et sans avoir recours à des spécialistes, mais plutôt en
observant l'effet concret de ces phénomènes sur les gens. Et en les
écoutant se raconter, placoter, rire et se souvenir. J’ai abordé ce
sujet d'un épicier singulier, tenant la barre de son commerce devenu
club social pour les rescapés d'un Plateau Mont-Royal disparu, en me
penchant à la fois sur l'aspect étonnant de ce décor anachronique, mais
surtout sur les valeurs humaines de ses occupants. En essayant de
rendre compte d'une partie de cette intimité à laquelle les passants
pressés n'ont pas accès, et qui font de la vitrine de Roger Toupin
beaucoup plus qu'un simple tableau."
- Benoit Pilon -
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Réalisateur |
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Benoit Pilon
Né à Montréal en 1962.
Après un Bac en cinéma à l'Université Concordia où son film La
Rivière Rit est primé Meilleur film de fiction au
Festival du film étudiant canadien, Benoit Pilon a co-fondé en 1988 Les
Films de l'autre, une compagnie de production dédiée au film
d’auteur. |
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Parallèlement
à une carrière d'assistant-réalisateur qui l'amène à travailler avec,
entre autres, Charles Binamé, Jean Beaudin, André Melançon, Robert
Favreau, Jean Beaudry et Claude Gagnon, Benoit Pilon a réalisé
plusieurs films: Regards volés (1994,
Golden Sheaf Award Best Drama over 30 mins à Yorkton); Rosaire
et la Petite-Nation (1997); Impressions,
autour du quatuor à cordes de Claude Debussy (1998, mis
en nomination pour trois Gémeaux); quinze épisodes de la télésérie Réseaux
(1998-99); 3 Soeurs en 2 temps (2002)
documentaire en compétition internationale au FIFA 2003.
Roger Toupin,
épicier variété (2003) a remporté de nombreux prix au
Canada et à l’étranger: Gémeau 2005 du meilleur
documentaire-société; Jutra 2004 du meilleur documentaire québécois;
Bayard d’or du meilleur documentaire à Namur en Belgique; Meilleur
documentaire long métrage au festival international du film
francophone de Moncton; Mention spéciale au
festival Visions du Réel à Nyon en Suisse.
Nestor et les
oubliés (2006) est le quatrième long métrage
documentaire de Benoit Pilon qui termine aussi le tournage de Nouvelles
du Nord, long métrage documentaire qui sera complété au
printemps 2007.
Benoit Pilon tournera à l’automne 2006 un premier long métrage de
fiction, Ce qu’il faut pour vivre, sur un
scénario de Bernard Émond (La Neuvaine).
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Photos (Crédits: Michel La Veaux) |
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Coupures de presse |
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Critique
du Journal Voir - 11
décembre 2003
Critique du Devoir - 13
décembre 2003
Critique du
Journal Ici - 18 décembre 2003
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Tous
droits réservés Amazone Film - 2007 |
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