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Un
film de Phyllis Katrapani
Avec François Papineau, Jacinthe Laguë et Atanas Katrapani.
Existe-t-il réellement ce pays d'avant la déchirure, le pays de
l'enfance gardée, ce lieu d'un temps qu'on a laissé derrière ? Comment
arriver à ce chez soi qui n'appartient qu'à nous ?
Documentaire fictif, fiction documentée, pays réel ou pays imaginé,
divers personnages se croisent à travers les mots sur le trajet de la
mémoire. Des visages, des voix particulières qui racontent une histoire
unique, à peine inventée, qui parle d'un pays qui est le même et qui
pourtant n'a pas le même nom.
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Mot de la
réalisatrice |
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De quoi parle HOME
? Je ne trouve aucun équivalent dans la langue française pour évoquer
en un seul mot, le lieu physique et affectif, la maison, le pays et le
chez-soi.
Après Ithaque (1997), allégorie sur le
retour d’Ulysse vers son île natale, j’éprouvais le désir de mieux
définir ce qu’est la maison, le chez-soi, ce lieu qui nous habite et
que nous habitons, l’endroit où l’on revient, même si ce n’est qu’en
pensée. Un mythe peut-être?
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Malgré
le fait que je me sente attachée à mon lieu de naissance, Montréal, il
y a toujours eu en moi la présence de l’ailleurs. Un désir pour quelque
chose peut-être jamais vécu, une nostalgie pour les lieux où mes
parents sont nés et ont grandi. Même en les ayant visités
régulièrement, je sentais parfois que ces lieux n’étaient ni moi, ni à
moi. Le fait d’idéaliser mes racines était une chose qui me préoccupait.
J’avais envie de faire un film autour d’un personnage fictif : Alex, un
cartographe marin déchiré entre deux mondes. Cet homme apparaîtrait
tout au long du film dans divers tableaux évoquant chacun un aspect de
la maison : territoire, famille, pays d’origines…
À côté de lui, Léa exprimerait le désir de construire quelque chose de
tangible, de concret, ici et maintenant. Autour du couple, un
personnage énigmatique, le Poète, représenterait l’espace mental, le
paysage intérieur, cet endroit en nous, vers où l’on se retire et où
l’on peut véritablement être soi-même.
Parmi ces tableaux fictifs, j’imaginais des scènes composées d’images
tournées en Grèce et en Turquie, les pays de mes origines et que
j’allais nommer «images du pays natal». Ces images allaient être liées
aux visions d’Alex.
Dès le début, il était important pour moi de confronter mes expériences
à celles des autres, d’où le désir d’inclure dans ce film des passages
documentaires et de faire évoluer sur un même plan le réel et la
fiction. Les propos d’Alex et ceux des personnes interviewées se
répondraient l’un l’autre, se nourriraient l’un de l’autre. Ainsi, à la
voix individuelle viendrait s’ajouter une voix plus universelle,
faisant que du coup le film poserait une seule et même question
fondamentale à l’être humain : quelles conditions créent en chacun le
sentiment d’être chez-soi, en sécurité, d’avoir son home?
Sans chercher à fournir une seule réponse, HOME
tente d’encourager une meilleure compréhension des autres et de
nous-mêmes dans un monde toujours à redéfinir.
- Phyllis Katrapani -
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Photos (Crédits: Michel Lamothe) |
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