La fin des grands travaux de la Baie-James n'a pas sonné le glas pour
deux localités nées à l'ombre des digues et des barrages : Radisson et
Chisasibi. Malgré l'isolement et l'éloignement les habitants de cette
région déploient des trésors d'imagination pour que le rêve se
poursuive et que les traditions demeurent.
Après ses études en cinéma à l'Université Concordia, Benoit Pilon
participe à la fondation du collectif de cinéastes
Les Films de l'autre et devient l'assistant
de nombreux réalisateurs québécois chevronnés. Il signe aussi quelques
œuvres de fiction (La rivière rit, Regards
volés, la télésérie Réseaux).
Des retrouvailles avec son grand-oncle Rosaire Pilon l'amènent sur la
voie du documentaire. Le vieil homme devient alors la vedette de son
premier long métrage, Rosaire et la Petite-Nation
(1997).
Même
s'il explore d'autres thématiques, Pilon demeure près des gens simples
et attachants, comme dans Roger Toupin, épicier variété
(2003), un grand succès récoltant de nombreux prix dans le monde, et Nestor
et les oubliés (2006).
Touche-à-tout culturel, il signe également des films consacrés à la
musique (Impressions autour du quatuor à cordes de Debussy,
1997) et au théâtre (3 sœurs en deux temps,
2003). En 2007, il réalise un premier long métrage de fiction, Ce
qu'il faut pour vivre, quelques mois après son cinquième
documentaire, Des nouvelles du Nord.